3,3 millions de téléspectateurs ont suivi lundi soir le "Climaction", première émission grand public sur le changement climatique, répondant par la même occasion à une batterie de questions tests et participant à un "mini-référendum" sur France 2. Le "Climaction", diffusé à une heure de grande écoute (20h50), a toutefois attiré moins de téléspectateurs que les films des chaînes concurrentes : "Le grand patron" sur TF1 (6,7 millions de téléspectateurs), "Le vieux fusil" sur France 3 (4,4 millions) et "Bimboland" sur M6 (3,6 millions). Ces chiffres ont été communiqués par les chaînes. Les téléspectateurs étaient invités pendant deux heures à tester en direct l'impact de leurs comportements sur le climat. Outre le rôle bien connu de la voiture dans les émissions de CO2, ils ont appris que manger un steak ou des tomates hors saison n'est pas innocent : la chaîne du produit (engrais pour faire pousser les céréales qui nourrissent les vaches, transports des animaux, emballage, etc) coûte cher en CO2, le principal gaz à effet de serre. Résolument pratique, l'émission a posé aux téléspectateurs trois questions sur ce qu'ils étaient prêts à faire pour préserver le climat de la planète. 95% sont pour un label "climat" sur les produits alimentaires, et près de 90% en faveur d'un contrôle thermique des logements, mais la voiture reste sacro-sainte: seulement 61% sont prêts à limiter leur vitesse à 110 km heure sur les autoroutes, 90 km/h sur les voies rapides et 80 km/h sur les routes. Une telle limitation permettrait pourtant d'économiser 20% d'essence, et autant d'émissions de CO2. Le secteur des transports représente plus du quart des émissions de gaz à effet de serre et connaît la plus forte croissance. Les scientifiques estiment que la température moyenne de la planète pourrait augmenter de 1,4 à 5,8 degrés à l'horizon 2100, avec une multiplication des événements violents tels que cyclones, inondations etc. La secrétaire d'Etat au Développement durable, Tokia Saïfi, est intervenue en fin d'émission pour annoncer que l'Etat "montrera l'exemple". Un comité interministériel est organisé mardi matin pour adopter la "stratégie nationale de développement durable", qui impose notamment aux ministères de surveiller leur consommation d'eau et d'énergie.
Rédaction
3 juin 2003 à 01h00
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