L'homme d'affaires américain Barry Diller a repoussé l'hypothèse d'un rachat des studios de cinéma Universal au groupe français Vivendi Universal (VU), en affirmant jeudi que son groupe USA Interactive n'a "aucun désir de dépasser le domaine de l'interactivité". Interrogé par la chaîne financière CNBC sur un éventuel intérêt pour les studios Universal, M. Diller a répondu qu'il ne voyait pas de complémentarité intéressante à exploiter entre le cinéma et les services en ligne, dont USA Interactive s'est fait une spécialité au point d'apparaître comme la "success story" du moment dans les dot.com. "Nous ne voulons pas proposer de la lecture vidéo par internet (video streaming). Nous n'allons pas produire des programmes qui n'aient pas de lien avec le commerce interactif", a affirmé Barry Diller. "Nous n'avons aucun désir de dépasser le domaine de l'interactivité", a-t-il insisté. L'ex-patron de Vivendi Universal Entertainment (VUE), la filiale regroupant les actifs américains de divertissement de Vivendi (cinéma, TV, parcs à thèmes), s'est également dit "heureux de la position que nous détenons" dans le capital de VUE. A titre personnel et à travers USA Interactive, Barry Diller détient actuellement quelque 7% du capital de VUE. Il y était entré en vendant en décembre 2001 au groupe alors dirigé par Jean-Marie Messier les chaînes câblées de son réseau de télévision USA Networks. La semaine dernière, l'homme d'affaires Edgar Bronfman Junior, qui avait vendu à M. Messier les studios et les disques Universal, s'est proposé de les racheter, alors que le "nouveau" Vivendi dirigé par Jean-René Fourtou cherche à céder ses actifs américains pour de se désendetter. D'autres noms font figure de candidats sérieux au rachat, notamment celui de John Malone, le patron du groupe de médias Liberty Media, intéressé à la fois par le cinéma et la télévision. Lors de l'assemblée générale des actionnaires du 29 avril, le PDG de VU, M. Fourtou, a promis de vendre VUE et VU Games (jeux video). Selon certains analystes, il compterait boucler ces cessions avant juillet.
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