Succès du 6e vol d'essai du Starship de SpaceX

Ce sixième vol d'essai du lanceur géant de SpaceX, Starship, a été couronné de succès et a encore réussi une première.

Alors que la majorité des médias français ont vu un échec (nous y reviendrons), ce nouveau lancement de Starship a été l'occasion de vivre une nouvelle avancée majeure dans la conquête spatiale par l'humanité. Chaque lancement devient l'occasion d'être témoin d'une nouvelle réussite, et cette fois encore, une première mondiale.

Cette mission a été une nouvelle fois couronnée de succès. Le booster Super Heavy, qui propulse l'ensemble, a décollé avec succès au début de la fenêtre de lancement, avec les 33 moteurs Raptor l'alimentant, et le Starship hors de la rampe de lancement depuis Starbase. Après une ascension sans incident et une séparation des étages, le booster a réussi la transition vers sa combustion de retour pour commencer le retour au site de lancement. C'est au cours de cette phase que les systèmes de contrôle ont décelé un problème sur la tour de lancement et de récupération du booster, et ont décidé de lancer le plan B : poser le booster en douceur dans le golfe du Mexique. En effet, rappelons que ce booster, contrairement aux boosters des Falcon 9, n'est pas conçu pour se poser sur Terre sans être attrapé par « la pince » géante de la tour de lancement. En cas de problème avec la tour, la mer est alors le lieu où est posé le booster.

De son côté, le vaisseau Starship a continué son vol et s'est placé sur la trajectoire prévue. Le vaisseau a réussi à rallumer un seul moteur Raptor dans l'espace, démontrant les capacités requises pour effectuer une combustion de désorbitation du vaisseau avant de commencer des missions entièrement orbitales. C'est la première fois qu'un lanceur spatial réussit à rallumer un moteur dans l'espace.

Le Starship a ensuite regagné la Terre et a pu se poser en douceur dans l'océan Indien, tel que prévu dans le plan de ce vol d'essai.

SpaceX s'est réjoui du succès de ce nouveau vol et des tonnes d'informations recueillies par les appareils à bord. Cela aura été l'occasion de nouvelles expériences (notamment sur la structure du vaisseau) et de constater la fiabilité du réseau Starlink embarqué, ayant fonctionné non-stop malgré une vitesse de plus de 20 000 km/h. Du jamais vu !

Les données collectées vont désormais être analysées pour continuer d'améliorer la fiabilité et la sécurité du Starship, qui, rappelons-le, servira de vaisseau de transport vers la Lune, Mars et au-delà.