Lorsque plusieurs responsables d'Altice ont été arrêtés au Portugal pour une affaire de corruption, le PDG du géant, Patrick Drahi, s'était déclaré « choqué et déçu ».
Un article de Bloomberg vient néanmoins contrarier cette version, indiquant que des employés, des syndicats et des consultants extérieurs avaient exprimé leurs préoccupations pendant des années concernant les relations de l'entreprise avec certains de ses plus importants fournisseurs, citant une douzaine de personnes.
Selon le média, les dirigeants d'Altice au plus haut niveau ont été informés de la gouvernance laxiste, de la possibilité d'enchères truquées pour les contrats et du népotisme présumé lié à Armando Pereira, selon les documents et les personnes, dont beaucoup ont demandé à rester anonymes pour discuter d'informations confidentielles.
Pereira, qui a co-fondé Altice avec Drahi en 2002, est au cœur de l'enquête sur Altice Portugal qui dure depuis trois ans et qui a été rendue publique en juillet dernier. Ses répercussions ont déclenché des enquêtes internes dans toute l'entreprise, touchant des dirigeants du monde entier. Jusqu'à présent, quatre personnes ont été arrêtées et environ 15 employés ont été suspendus par l'entreprise en raison de l'enquête, qui porte sur des allégations de manipulation du processus d'approvisionnement local du groupe.
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