Retour sur une avancée spectaculaire dans la conquête spatiale, révélée au monde il y a quelques jours.
En posant un engin sur la mystérieuse face cachée de la Lune, l'inde et son agence spatiale (ISRO) ont montré au monde entier qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un budget colossal pour réaliser des exploits dans le domaine de l'exploration spatiale. Alors que des nations dotées de moyens plus importants, comme la Russie et les États-Unis, ont consacré des sommes considérables à leurs missions lunaires, l'Inde a opté pour une approche plus pragmatique.
L'ISRO a fait preuve d'une incroyable efficacité en utilisant des matériaux fabriqués localement et en empruntant une route plus longue pour atteindre la face cachée de la Lune. Cette approche audacieuse a permis à l'engin spatial de tirer parti de la force gravitationnelle de la Terre comme une fronde, économisant ainsi une quantité significative de carburant et de coûts associés. Bien que cette route ait pris plus de temps pour atteindre la Lune (la mission est partie le 14 juillet dernier), elle a démontré l'ingéniosité des scientifiques et ingénieurs de l'ISRO.
Comparé au budget de 25 milliards de dollars de la NASA pour l'année en cours, l'ISRO a réalisé un exploit remarquable avec ses ressources limitées - 1,66 milliards de dollars - et n'a pas l'intention de s'arrêter là : l'Inde nourrit des rêves encore plus grands, notamment le lancement d'une mission pour étudier le Soleil et l'envoi d'astronautes en orbite.
Ce qui est également clair, c'est que l'Espace, pendant longtemps la chasse gardée de deux nations et qui ne semblait plus une priorité, passionne désormais de plus en plus, que cela soit des pays ou des organismes privés, comme SpaceX, Virgin Galactic ou Blue Origin. Une volte-face qui, à n'en pas douter, ne fera qu'augmenter la pollution déjà présente sur Terre au-dessus de nos têtes - comme si celle sur Terre ou mer ne suffisait pas...
Autre fait curieux : les principaux intéressés par une exploration lunaire sont membres des BRICS - Russie, Chine et Inde -, l'organisation qui, selon Goldman Sachs, devrait dominer l'économie globale vers 2050. Faut-il y voir une relation de cause à effet ?
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