Industrie du X
 

Sites pornos : Nouvelle déconvenue pour l'ARCOM

Frédéric SCHMITT
10 juillet 2023 à 23h50  
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Vendredi dernier, une décision surprenante a été rendue par le tribunal judiciaire de Paris.

Il a prononcé un jugement contre la restriction des cinq plus importants sites pour adultes : Pornhub, xHamster, YouPorn, Xvideos et Xnxx.

L'ARCOM, organisme de régulation, avait déployé de nombreux efforts pour pousser ces géants de l'industrie pornographique à se plier à la loi française. Cette dernière exige une vérification d'âge stricte pour accéder à leurs contenus. Cependant, le tribunal n'a pas décidé en faveur de l'ARCOM, instaurant ainsi un précédent. La justice a préféré différer sa décision, en attendant que le Conseil d'État examine la validité du décret 2021-1306 contesté par les sites.

Cette issue représente un nouveau revers pour l'ARCOM qui anticipait enfin une victoire dans ce combat juridique. Le challenge demeure immense pour cet organisme : il y a des milliers de sites pornographiques à travers le monde et faire appliquer les lois de protection des mineurs par tous ces sites est une tâche colossale.

Bien que le verdict soit en attente pour le moment, de nombreux experts estiment que les mineurs pourraient toujours aisément déjouer les restrictions en employant des réseaux privés virtuels (VPN), et que les utilisateurs pourraient se rediriger vers des sites qui ne se conforment pas à la loi. On suggère aussi que l'interdiction de grands sites pourrait mener à l'émergence de sites moins surveillés, proposant du contenu beaucoup plus problématique.

La protection des informations personnelles a aussi été une importante source de conflit dans ce dossier. Des initiatives de vérification de l'âge semblables sont actuellement discutées au Royaume-Uni, en Louisiane et en Utah aux États-Unis, mais ces démarches sont souvent critiquées pour leur potentiel violation de la vie privée des utilisateurs.

Même si cette décision peut paraître un échec, il est encore prématuré de prévoir ses conséquences à long terme. Cela pourrait en réalité favoriser la recherche de solutions plus novatrices et respectueuses de la vie privée pour la protection des mineurs en ligne.

Parallèlement à ces efforts légaux, il est important de rappeler que le rôle principal de la protection des enfants contre l'exposition à des contenus inappropriés revient aux parents. Les outils de contrôle parental, la surveillance des activités en ligne et l'éducation à la sexualité demeurent des moyens clés pour protéger les mineurs.

4 commentaires

S
Serge Surpin - Il y a 1 an
Une décision au contraire pas du tout surprenante :
Ne pas toucher à la liberté
Ne pas entraîner des risques en obligeant à donner des informations personnelles à des sites peu sûrs
Il faut organiser un moyen de contrôle légal et anonyme avant tout
Tous les pays qui ont essayé se sont plantés
Et un vpn est si facile à utiliser pour contourner les blocages
m
merinos - Il y a 1 an
t
tartiflette - Il y a 1 an
LES PARENTS N'ONT QU' A SURVEILLER LES ENFANTS ! MERDE ! Mettre des filtres, comme dans les écoles.
m
merinos - Il y a 1 an
@ Tartiflette

c'est plus pour éviter qu'un/-e enfant venant de rentrer à l'école obligatoire tombe par mégarde sur un site des plaisirs de la chair entre adultes qu'un/-e ado terminant sa scolarité et désirant se "documenter" (dans les deux cas, cette consultation est illégale, mais l'impact psychologique et éducatif y est tout autre).

***

pour les parents ne trouvant pas les mots, un exemple bien sympathique de lettre... l'audio:
https://www.rts.ch/play/tv/redirect/detail/13835874le
le texte:
https://sansdeclinersnarclens.tumblr.com/post/711339001937821696/donnerlesclesdelecture

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