Le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon a envisagé l'avenir de l'audiovisuel public sans la télévision numérique terrestre (TNT), à la tribune du Sénat où il défendait le budget de la Communication. C'est une "légende" de "croire que l'avenir du service public de la télévision est lié ou même ligoté à la TNT", a lancé Jean-Jacques Aillagon. "Le président de France Télévisions (Marc Tessier, ndlr) a lui-même convenu qu'il n'en était rien et qu'on pourrait très bien envisager que le service public prospère et se développe sans la TNT", a-t-il assuré. Le ministère de la Culture et de la Communication a récemment maintenu la préemption de 3 des 33 canaux de la TNT afin de permettre, éventuellement, à France Télévisions (France 2, France 3 et France 5) de développer des services spécifiques destinés à ce nouveau moyen de diffusion. La holding publique entendait créer une chaîne d'information continue, un ensemble de huit chaînes régionales et une chaîne de rediffusion mais un rapport, établi à la demande de Matignon, avait préconisé la redéfinition de ces projets. Pour Jean-Jacques Aillagon, ce serait ainsi "une sorte d'illusion" de vouloir "se convaincre que le seul horizon du service public, c'était la TNT, l'horizon du service public, c'est l'accomplissement du service public". Cet accomplissement passe plutôt, a poursuivi le ministre de la Culture et de la Communication, "par une totale exemplarité dans le domaine de l'information, du débat, de l'ouverture au monde et de la production". La TNT doit permettre de recevoir jusqu'à 33 chaînes sur une installation de télévision conventionnelle avec l'ajout d'un simple décodeur vendu autour de 150 euros.
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