La Commission d'Enquête Indépendante constituée à la suite de la déviation de trajectoire du lanceur Ariane 5 observée lors de la mission VA241 a rendu ses conclusions.
Les investigations de la Commission d'Enquête Indépendante ont démontré que l'anomalie de trajectoire résulte d'une valeur erronée dans la spécification de mise en oeuvre des deux centrales inertielles du lanceur. Compte tenu des exigences particulières de cette mission, l'azimut requis pour l'alignement des centrales inertielles était de 70° et non de 90°, comme le plus souvent pour les missions vers l’orbite de transfert géostationnaire. Cet écart a conduit au décalage de 20° vers le sud de la trajectoire du lanceur dès les premières secondes de vol. La cause de la déviation de la trajectoire est donc due à une mauvaise spécification d'un des paramètres de la mission du lanceur qui n'a pas été détectée au cours des contrôles qualité standard opérés dans la chaîne de préparation des lancements Ariane. Les travaux de la Commission d'Enquête Indépendante ont mis en évidence la nécessité d’accroître la robustesse du contrôle de certaines données utilisées pour la préparation de la mission. Ses recommandations visent ainsi à renforcer le processus d’élaboration et de vérification des documents requis pour la préparation du lanceur et à introduire des contrôles de cohérence complémentaires.
Arianespace et ArianeGroup indiquent mettre en oeuvre immédiatement les recommandations de la Commission d'Enquête Indépendante. Appliquées à la campagne Ariane 5 en cours, elles permettent d’envisager une prochaine mission du lanceur lourd en mars 2018, à la suite d'une mission Soyuz.