Le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon a affirmé hier devant l'Assemblée nationale que "le gouvernement soutient le processus de mise en place de la télévision numérique terrestre". Selon le ministre, la TNT "enrichira le paysage culturel et audiovisuel de notre pays". Répondant lors des questions d'actualité à une question d'Axel Poniatowski (UMP-Val d'Oise), M. Aillagon a affirmé que la TNT "se substituera de façon irréversible à la diffusion analogique". Il a rappelé qu'à son arrivée rue de Valois il y a quelques mois, il s'était trouvé confronté à l'annonce d'"un calendrier exagérément optimiste, puisqu'on nous laissait entendre que la TNT c'était pour la fin de 2002". Un rapport remis vendredi par l'ancien président de Radio France Michel Boyon au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin évoque désormais la date de la fin 2004, "dans la meilleure hypothèse". A propos de la conclusion de la mission d'expertise de Michel Boyon, il a indiqué que ce rapport "permet de recaler le calendrier de la TNT et non pas de le décaler. Il est aujourd'hui patent que dans le meilleur des cas, 40% de la population de notre pays sera servie par la TNT en 2004. C'est 80% de la population française qui bénéficiera de la diffusion en TNT en 2008".