Le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon a assuré ce matin que le gouvernement menait "avec conviction" le déploiement de la télévision numérique terrestre (TNT). "On y va avec conviction", a-t-il déclaré dans une interview à RTL, avant de fustiger l'attitude "totalement irresponsable de (ses) prédécesseurs" qui affirmaient que la TNT pourrait démarrer dès 2003. "Très rapidement, je me suis rendu compte que la masse des questions techniques, juridiques et économiques qui restaient à régler était considérable et qu'en tout état de cause, la TNT ne pouvait pas fonctionner en 2003", a-t-il enchaîné. Un rapport remis vendredi par l'ancien président de Radio France Michel Boyon au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin évoque désormais la date de la fin 2004, au mieux. Jean-Jacques Aillagon a par ailleurs estimé qu'il faudrait attendre l'annonce mercredi par le Conseil supérieur de l'audivisuel (CSA) du choix des chaînes de la TNT avant de "donner une réponse définitive" sur l'attribution de trois canaux supplémentaires à France Télévision pour développer des chaînes spécifiques. Interrogé sur la protection des mineurs contre la pornographie sur le petit écran, le ministre de la Culture et de la Communication a indiqué qu'il attendait pour la fin novembre les conclusions d'une mission sur la violence à la télévision confiée à la philosophe Blandine Kriegel. Il s'agira selon lui d'une "base de réflexion objective qui permettra éventuellement de prendre des décisions pour rendre plus difficile l'accès à certains programmes". Jean-Jacques Aillagon a estimé qu'il fallait "concilier d'une part, la liberté des individus de choisir les programmes à leur convenance et d'autre part, le souci tout aussi légitime de protéger les regards des plus fragiles".
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