L'action du groupe de média et communications Vivendi Universal accroissait encore sa perte ce matin à la Bourse de Paris, dans un marché pourtant largement en hausse, après avoir déjà perdu 25,22% la veille. A 9H25, Vivendi Universal abandonnait 17,16% à 9,85 euros, dans un marché qui progressait de 3,02%. L'action du groupe avait déjà subi mercredi la deuxième plus forte correction de son histoire, abandonnant 25,22% à 11,89 euros, après l'annonce des résultats semestriels du groupe de médias et communications. L'action avait déjà dégringolé de 25,52% le 2 juillet juste avant le limogeage de Jean-Marie Messier, l'ex-PDG de VU. Le communiqué reçu après la clôture du marché mercredi, faisant état d'un besoin de refinancement du groupe qui devrait atteindre 5,6 milliards d'euros pour la période entre juillet 2002 et fin mars 2003, relançait des craintes sur une éventuelle faillite du groupe. VU a également indiqué dans un communiqué que ses besoins de refinancement avant la fin de l'année 2002 atteignaient 2,4 mds EUR. "Ces besoins seront couverts par la ligne d'un milliard actuellement consentie; celle-ci devant être portée à 3 milliards avant fin septembre 2002", a indiqué VU dans son communiqué. La ligne d'1 md EUR avait été obtenue par VU en juillet auprès de plusieurs banques. Le groupe entend conclure un nouvel accord avant la fin du mois d'août pour obtenir 2 mds EUR de plus. Le groupe a annoncé mercredi une perte nette de 12,3 milliards d'euros au premier semestre 2002, contre un bénéfice net de 22 millions d'euros il y a un an. Vivendi Universal a procédé à une dépréciation d'actifs d'un montant de 11 milliards d'euros. Le groupe a en outre passé une provision financière de 3,4 milliards d'euros sur certains de ses placements affectés par la médiocre situation sur les marchés. Etranglé par une dette de 35 milliards d'euros, Vivendi Universal s'est engagé à céder pour au moins 10 milliards d'euros d'actifs dans les deux prochaines années dont 5 milliards dans les neuf prochains mois.
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