TNT
 

Rédaction
26 juin 2002

Le PDG de Pathé (production et distribution TV-cinéma), Jérôme Seydoux, a prononcé hier un plaidoyer en faveur de la télévision numérique terrestre devant le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), estimant que "rien de précis" ne pouvait être retenu contre ce projet. "Au-delà des positions particulières, on cherche en vain le grief d'intérêt général fait au numérique terrestre", a déclaré Jérôme Seydoux, venu présenter ses deux dernières candidatures pour la TNT, les chaînes Cuisine TV et Voyage, après avoir déjà défendu ces derniers jours celles de TMC et de Comédie!. Répondant aux détracteurs de la TNT, Jérôme Seydoux a estimé que le haut débit (ADSL) sur internet ne constituait pas une alternative à ce nouveau moyen de diffusion de la télévision, assurant qu'il "marginalisera durablement, faute de couverture, une grande partie du territoire". "On a entendu dire que le numérique terrestre se nourrirait d'argent public", a-t-il poursuivi, "je n'ai vu ici que des entrepreneurs privés prêts à assumer seuls le risque". Sur le cadre législatif, Jérôme Seydoux, président de l'Association pour la télévision numérique (ATN), a estimé qu'il "est très favorable aux opérateurs en place", TF1, M6 et Canal +, auxquels il accorde "deux canaux pour le prix d'un". "Nulle déstabilisation (n'est) à craindre" également selon lui pour les chaînes payantes existantes du câble et du satellite qui sont, a-t-il souligné, très majoritaires parmi les projets soumis au CSA pour la TNT. "Quant aux distributeurs, il est loisible aux opérateurs actuels du câble et du satellite d'être les opérateurs commerciaux de la TNT", a-t-il relevé avant "d'encourager le Conseil à aller de l'avant". Entamées le 17 juin, les auditions par le CSA des 65 candidats aux chaînes de la TNT se poursuivront jusqu'au 1er juillet.

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