La Commission de la concurrence (Comco) va procéder à un examen approfondi de la fusion entre les opérateurs Orange (France Télécom) et Sunrise (Tele Danemark Communications, TDC), annoncée le 25 novembre. La décision tombera à fin avril au plus tard. Plusieurs indices laissent à penser qu'une position dominante pourrait être créée ou renforcée sur divers marchés de la téléphonie mobile, a expliqué lundi le gendarme de la concurrence pour motiver son choix d'investiguer. Ce dernier était d'ailleurs anticipé par le patron d'Orange Thomas Sieber lui-même. La Comco fonde ses soupçons sur le fait que la concentration réduira le nombre des acteurs dans le secteur de la téléphonie mobile de trois à deux (Orange-Sunrise avec Swisscom). Pour mémoire, l'entité fusionnée sera détenue à hauteur des trois quarts par la maison-mère d'Orange, à savoir France Télécom. Si la Comco venait à donner son feu vert à la transaction, le nouvel acteur contrôlera environ 40% du marché suisse de la téléphonie mobile, alors que Swisscom en possédera le solde. D'où en fin de compte la décision de l'autorité anti-cartellaire d'examiner plus en détail les effets de la fusion. L'examen approfondi analysera également l'éventuelle émergence d'une position dominante collective constituée par la nouvelle entité Orange-Sunrise et Swisscom. En clair, il s'agira pour la Comco de mesurer l'impact pour les consommateurs d'une nouvelle donne de marché fondée sur un duopole.
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