L'Assemblée générale des actionnaires de Vivendi Universal s'est terminée mercredi à Paris, au bout de quatre heures pendant lesquelles le pdg Jean-Marie Messier a répondu méthodiquement aux questions et s'est dit "solidement à la barre" du groupe. M. Messier a estimé après l'AG qu'il s'agissait d'une "bonne assemblée générale, tranquille, pendant laquelle des actionnaires ont posé de bonnes questions. Elle n'a pas été aussi secouée et tumultueuse que les médias ne l'avaient prédit. J'ai connu les années précédentes des assemblées génerales beaucoup plus aggressives", a-t-il indiqué en anglais à des journalistes. A la question "Êtes-vous là pour rester", il a rétorqué, "Oh oui !", "le conseil d'administration a apporté un soutien unanime et total à ma stratégie et sa mise en oeuvre. Je vais me consacrer avec passion à Vivendi Universal dans les années à venir". Dans une ambiance étouffante, M. Messier a voulu pendant quatre heures paraître très à l'aise, faisant fi au départ des sifflets et des huées. Il a semblé concentré, l'air impassible mais parfois crispé, face aux huées d'une partie de l'assistance alors qu'il ouvrait l'AG avec les déclarations reglèmentaires d'usage. Les défenseurs de Canal+ se sont manifestés à plusieurs reprises, mais il y a eu aussi des actionnaires pour critiquer Canal+, certains reprochant le battage médiatique autour l'éviction de Pierre Lescure. Les actionnaires ont voté la révocation de Pierre Lescure du conseil d'administration de Vivendi Universal avec 55,39% des voix. Quelque 44,5% des actionnaires se sont abstenus et 0,12% ont voté contre. Trois membres du conseil d'administration ont été reconduits pour quatre ans: Eric Licoys, directeur général de Vivendi Universal, Bernard Arnault, Pdg de LVMH et Esther Koplowitz, administratrice du groupe espagnol FCC, filiale de Vivendi Environnement. Jean-Louis Beffa, Pdg de Saint-Gobain, dont le mandat d'administrateur de Vivendi Universal vient à échéance, n'a pas souhaité son renouvellement. En revanche, les actionnaires de VU ont rejeté deux résolutions, dont une concernant l'attribution de stock-options aux salariés du groupe. M. Messier a indiqué que le groupe allait "certainement" convoquer une nouvelle assemblée extraodinaire pour que la résolution sur les stock-options soit adoptée, "dans la mesure où le groupe ne peut pas attirer les talents", s'il ne peut pas leur proposer cette forme de rémunération". L'autre résolution rejetée concerne l'autorisation d'augmenter le capital du groupe par émission de nouveaux titres sans droits préférentiels de souscription, pour un montant nominal maximum de 3 milliards d'euros.
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