Le New York Times prévoit de supprimer 100 postes de journalistes d'ici à la fin de l'année, soit 8% des effectifs de sa rédaction, a indiqué le quotidien. La direction du journal va proposer un plan de départ à sa rédaction jeudi et procèdera à des licenciements s'il n'y a pas assez de volontaires. Les employés devraient avoir 45 jours pour décider s'ils profitent ou non du plan de départ. "Si on n'atteint pas 100 départs via le plan, nous serons obligés de procéder à des licenciements", a indiqué Bill Keller, le rédacteur en chef, dans une note à la rédaction citée par le journal. "J'espère que ça ne va pas arriver, mais ça reste une possibilité", prévient-il. "Je ne vais pas prétendre que ces suppressions ne vont pas alourdir le fardeau de journalistes dont la charge de travail s'est alourdie plus vite que leurs compensations" salariales, a ajouté Bill Keller. "Comme vous, j'attends avec impatience le jour où nous pourrons faire notre travail sans avoir à regarder par-dessus notre épaule si une crise économique nous guette", a-t-il commenté. Le prestigieux quotidien américain avait déjà procédé à un plan de départs comparable l'année dernière. Sa rédaction était passé de 1.330 à 1.250 personnes. Le journal a aussi réduit le salaire de la plupart de ses employés cette année de 5% pour la plus grande partie de l'année. Comme d'autres journaux américains, le New York Times a dû composer avec une chute importante de la publicité et le départ de lecteurs vers les contenus en ligne gratuits. La direction du journal a annoncé la semaine dernière qu'elle avait finalement décidé de ne pas vendre le quotidien Boston Globe, apparemment faute d'offres suffisamment intéressantes pour cette publication déficitaire. Le New York Times a récemment contracté un crédit-bail pour une partie de son siège de Manhattan à New York, pour renflouer ses dettes. Le journal a aussi bénéficié d'un emprunt de 250 millions de dollars de la part du milliardaire mexicain Carlos Slim.
-
3
-
1
-
4
-
5
-
65
-
11
-
3