Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé la condamnation d'un journaliste à trois ans de prison au Kazhakstan, estimant que son procès avait été entaché de "nombreuses irrégularités". Le directeur de la rédaction du journal "Alma-Ata Info", Ramzan Esserguénov, a été condamné samedi à trois ans de prison pour avoir publié des "secrets d'Etat". Il avait été arrêté en janvier à la suite de la publication en novembre 2008 d'un article intitulé "Qui dirige le pays, le président ou le KNB?", les services spéciaux. M. Esserguénov "n'a fait qu'accomplir son devoir professionnel et civique en rendant public des scandales de connivence entre le milieu des affaires et le service de la sécurité nationale (KNB) du Kazakhstan. Ce sont les représentants du KNB, qui auraient dû se trouver sur le banc des accusés", dénonce l'organisation. Selon RSF, le procès était entaché d'irrégularités: le journaliste a dû se défendre lui-même, le tribunal a refusé d'auditionner des témoins, le KNB a été chargé de conduire l'expertise du dossier. RSF demande à la cour qui sera chargée de traiter cette affaire en appel, de casser le verdict de première instance, qui "est un affront à la liberté d'expression au Kazakhstan".