Le gouvernement du Zimbabwe a autorisé la BBC à travailler à nouveau dans ce pays, levant une interdiction vieille de huit ans, a annoncé la radio-télévision publique britannique. "Le gouvernement zimbabwéen a annoncé à la BBC qu'il n'y avait pas d'interdiction portant sur ses opérations et qu'elle pouvait reprendre ses reportages, légalement et ouvertement, au Zimbabwe", a indiqué la BBC sur son site internet. La BBC n'avait pas de présence officielle au Zimbabwe depuis 2001, quand son correspondant à Harare avait dû fuir l'ancienne colonie britannique, même si ses journalistes ont souvent secrètement effectué des reportages dans le pays. La BBC a diffusé mercredi soir une interview, menée au Zimbabwe, avec le président de l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique (Zanu-PF), le parti du président zimbabwéen Robert Mugabe. John Nkomo a rejeté les accusations selon lesquelles les membres de la Zanu-PF tenteraient de faire échouer le gouvernement d'union nationale. "Je ne pense pas qu'il y ait des jusqu'au-boutistes au sein de la Zanu-PF", a assuré M. Nkomo. "Le président Mugabe (...) est un homme de principe. Une fois qu'il s'accorde sur un programme, il veut qu'il soit mis en oeuvre. C'est dans l'intérêt de tout le Zimbabwe que l'accord fonctionne." M. Mugabe et son ex-rival, Morgan Tsvangirai, ont conclu en septembre un accord de partage du pouvoir, au terme de plusieurs mois de paralysie politique née de la défaite historique du régime Mugabe aux élections parlementaires de mars 2008. Un gouvernement de coalition a été formé en février, M. Tsvangirai étant nommé Premier ministre. Mais ce gouvernement reste paralysé par les anciennes rivalités. Le MDC a notamment accusé la Zanu-PF de s'opposer à la rédaction d'une nouvelle constitution.
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