Reporters sans Frontières (RSF) a condamné mercredi la "censure ciblée" du gouvernement de facto au Honduras contre des chaînes de télévision publiques vénézuéliennes, dont les journalistes ont été poussés à quitter le pays. Des journalistes de la chaîne de télévision latino-américaine Telesur, dont le siège se trouve au Venezuela, ont quitté le Honduras dimanche après avoir été, selon eux, placés en garde à vue pendant deux heures et menacés par les autorités. Une accusation démentie par le gouvernement de facto, qui a dénoncé à plusieurs reprises les tentatives d'ingérence du gouvernement socialiste du Venezuela, proche allié du président Manuel Zelaya, renversé par un coup d'Etat le 28 juin. Selon RSF, des journalistes de la chaîne Venezolana de Television (VTV) ont également quitté le pays. "La détention et le départ de ces journalistes constitue une étape de plus dans la logique de +black-out+ sélectif de l'information imposée depuis le coup d'Etat", estime RSF. "Cet épisode constitue également un très mauvais signal en direction de la presse étrangère, sous contrôle étroit depuis le putsch du 28 juin. Les chancelleries se doivent de le rappeler au gouvernement de facto", ajoute l'organisation de défense de la liberté de la presse.