La grève lancée à TDF, principal diffuseur de télévision en France, pour les 22 et 23 juin a été suivie par 62% du personnel inscrit au tableau de service (soit 48% des effectifs) selon la direction, et 75%, selon les syndicats. Interrogée par l'AFP, la direction de TDF a précisé que cette grève était sans conséquence pour le grand public. Les cinq syndicats de TDF (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) avaient déposé un préavis pour les journées du 22 et 23 juin, en prévision d'un comité central d'entreprise (CCE) prévu le 23. Les syndicats dénoncent un plan de restructuration de la direction, qui prévoit jusqu'à 550 suppressions d'emplois sur 2.400. La direction de TDF avait annoncé le 12 juin un "projet de transformation" lié à la fin de la diffusion de la télévision analogique et au basculement vers le tout numérique, prévu fin 2011. Ce plan envisageait la suppression de 550 emplois "maximum", sans plan social, dans le cadre notamment d'une gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC). TDF avait été rachetée il y a quatre ans par endettement ("leverage buy-out", LBO). Elle est détenue notamment par Texas Pacific Group et Axa. L'entreprise possède de nombreux sites en France métropolitaine (Paris, Rennes, Bordeaux, Le Mans, Lyon, Marseille), ainsi que dans les DOM-TOM. De leur côté, les syndicats CGT de France Télévisions (SNRT-CGT et SNJ-CGT) ont apporté leur soutien aux grévistes.
Rédaction
23 juin 2009
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