L'association Reporters Sans Frontières s'est déclarée "consternée" par l'appel du parquet de la décision de relaxer une journaliste de M6, auteur d'un reportage sur une suspension avec des crochets plantés dans la peau du dos d'un jeune homme. "Nous ne comprenons pas la décision du parquet, qui s'apparente à de l'acharnement, ce d'autant plus que le ministère public est à l'origine des poursuites initiées contre la journaliste. Ces poursuites sont infondées et Isabelle Cottenceau n'a fait que son métier, avec conscience et professionnalisme", écrit RSF dans un communiqué. Mercredi, le parquet a fait appel de la décision du tribunal correctionnel de Toulouse de relaxer les auteurs d'une suspension avec des crochets plantés dans la peau du dos d'un jeune homme, ainsi que de la journaliste qui l'avait filmée pour un reportage sur M6, Isabelle Cottenceau. La vice-procureur Brigitte Lanfranchi avait demandé lors de l'audience la condamnation de la journaliste "pour avoir provoqué cette infraction par besoin professionnel" ainsi qu'une amende de 3.000 à 4.000 euros. Le reportage d'Isabelle Cottenceau avait diffusé dans le magazine "Zone interdite" en octobre 2006. "La pratique de suspension incriminée, consistant à se faire suspendre par des points d'ancrage à même le corps, n'est pas visible" dans ce film, "la journaliste ayant jugé préférable de couper ces images au montage", explique RSF.
Rédaction
30 mai 2009
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