Il y avait eu "L'Odyssée de la vie", histoire d'une grossesse filmée du dehors et du dedans grâce aux images de synthèse. Voici "L'Odyssée de l'amour", histoire d'un coup de foudre vu de l'extérieur et de l'intérieur, avec son escorte de bouleversements physico-chimiques. Sur le même principe, "L'Odyssée de l'amour", diffusée ce soir , sur France 2, à 20h35, s'intéresse à l'étape d'avant, de la rencontre avec l'être aimé jusqu'à l'étreinte de la conception. Faute de pouvoir filmer une authentique aventure amoureuse, les auteurs ont choisi le prétexte de la comédie "scientifique": sur le point de se marier, Juliette, frappée d'un coup de foudre dévastateur, renonce à tout pour un beau musicien américain. Une voix off commente les bouleversements physico-chimiques qui accompagnent son périple amoureux. Des images virtuelles en 3D, superposées aux corps des comédiens, illustrent leurs émotions. Tout commence sur la piste de danse, où l'homme et la femme ne se comportent pas de façon identique. "Les déterminants des sexualités féminine et masculine ne sont pas les mêmes", souligne le professeur Michel Reynaud, chef du département de psychiatrie et d'addictologie à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), et conseiller scientifique de l'émission. Selon lui, "l'homme a une sexualité spatiale. Il cherche les proies possibles et émet des invites sexuelles. La femme sélectionne l'homme. Les hommes pensent faire le premier pas, mais ce sont les femmes qui permettent à l'homme de passer à la phase suivante", celle de la séduction. Les pupilles se dilatent, les lèvres se gonflent de sang, les battements du coeur s'accélèrent. Les phéromones sollicitent l'odorat. Au moment du premier baiser, les images virtuelles montrent, sous la peau, les langues qui se mêlent, les flots de salive, l'érection de l'homme, la rougeur de la femme. Puis vient l'accouplement, lui aussi vu de l'intérieur, accompagné de ses flots d'hormones, adrénaline et ocytocine, et couronné - parfois - par la tornade de l'orgasme. Selon le professeur Reynaud, "tout se joue au niveau de notre cerveau", organe sexuel majeur, grand fournisseur de dopamine, une "molécule du plaisir" et "du désir", "neuromédiateur" fondamental de l'aventure amoureuse.
Rédaction
26 mai 2009
Derniers coms
+ commentés
Forums