Les grands sports collectifs français vont, comme l'a déjà fait la Ligue professionnelle de football (LFP), intervenir devant les tribunaux pour soutenir Orange dans le litige qui l'oppose à Neuf et Free, a annoncé lundi l'Association nationale des ligues de sport professionnel (ANLSP). Mardi, la cour d'appel de Paris se prononce notamment sur l'interdiction faite à Orange de subordonner l'abonnement à sa chaîne Orange Sport à une souscription +triple play+ (télévision, téléphone et internet). Orange demande la levée de l'exécution provisoire ordonnée par le tribunal de commerce le 23 février. "La procédure judiciaire relative à l'exclusivité de la chaîne Orange Sport conditionne l'avenir de la concurrence sur le marché des droits sportifs", écrit l'ANLSP (qui réunit football, rugby, volley-ball, basket-ball et handball) dans un communiqué. Les sports collectifs français, dont les finances dépendent, comme le football, essentiellement des droits télés (Orange paie par exemple 203 millions d'euros par an pour ses droits sur la Ligue 1), sont parties prenantes dans la lutte judiciaire d'Orange, qui défend son modèle économique d'achat de droits exclusifs réservés ensuite à ses abonnés. Il s'agit d'un "enjeu essentiel pour l'ensemble du sport français, écrit l'ANLSP, car le système ouvert du marché des droits audiovisuels et le jeu de la concurrence sont en question". "La politique d'acquisition de contenus sportifs développée par France Télécom", maison-mère d'Orange, "a permis d'assurer une réelle concurrence sur le marché des droits sportifs et le succès des différents derniers appels d'offres", rappelle l'ANLSP. Orange détient déjà une partie des droits du football (notamment un match de L1 en exclusivité le samedi) et du handball. En février 2008, la participation d'Orange à l'appel d'offres du football français a permis à la Ligue (LFP) de gagner 668 M EUR (465 M EUR versés par Canal+) par saison.
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