Au Canada,le milieu de la télévision craint les conséquences «dramatiques» des compressions annoncées à Radio-Canada. Son PDG, Hubert T. Lacroix, prévoit que pour chaque poste aboli à Radio-Canada, trois postes seront perdus au sein des productions indépendantes. «L'impact est donc direct pour nos membres, s'inquiète Raymond Legault, président de l'Union des artistes (UDA). Cela signifie une diminution du nombre de tournages, et aussi une diminution du nombre d'artistes qui travaillent dans chaque tournage.» L'Association des producteurs de films et de télévision du Québec (APFTQ) craint la même chose. «Les producteurs doivent respecter des conventions collectives qui prévoient notamment des salaires minimums. Pour baisser leurs coûts, ils pourraient donc être obligés d'embaucher moins d'employés. C'est une situation qui inquiète beaucoup nos membres», indique sa porte-parole, Céline Pelletier. La baisse annoncée de la programmation jeunesse à Radio-Canada préoccupe Yves Légaré, directeur général de la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC). «Les séries jeunesse servent souvent de banc d'essai pour les auteurs. Ils auront moins cette chance. Elles habituent aussi les enfants à notre télévision. Si on s'adresse moins à eux, ils risquent de regarder des chaînes américaines. Ce sera plus difficile de les intéresser à notre télé quand ils vieilliront.»
Rédaction
29 mars 2009
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