Le réseau public canadien CBC/Radio-Canada a annoncé qu'il allait supprimer jusqu'à 800 postes à la télévision et à la radio à partir de cet été, en raison d'une baisse importante de ses recettes publicitaires. Ces licenciements, qui seront achevés à la fin du mois de septembre, sont "rendus nécessaires pour combler le manque à gagner qui devrait se chiffrer à 171 millions de dollars (139 millions de dollars américains) en 2009-2010", a indiqué la direction de CBC/Radio-Canada dans un communiqué. "Nos employés sont la clé de notre succès (...) mais comme les salaires représentent 60% de notre budget général, il est tout simplement impossible de combler un manque à gagner de cette importance sans que cela ait des conséquences sur l'effectif", a déclaré le PDG de la société, Hubert Lacroix. Ces licenciements touchent 8% des quelque 9.000 employés du diffuseur canadien et toucheront les services en anglais et en français. Parmi les autres mesures prises afin de réduire les coûts d'exploitation, l'entreprise a aussi décidé de réduire de 10 à 20% la rémunération de ses dirigeants. Envisagé un temps, l'arrivée de la publicité à la radio a toutefois été écartée. Premier producteur de contenu audiovisuel du Canada, CBC/Radio-Canada va également réduire sa programmation régionale à la radio et à la télévision, cesser de réaliser plusieurs émissions, réduire "la couverture des nouvelles" et revoir à la baisse les budgets de marketing. Cette annonce vient s'ajouter aux vagues de licenciements qui ont affecté ces derniers mois plusieurs médias canadiens, lourdement touchés par la baisse des revenus publicitaires, accentuée par la crise économique, mais aussi par la concurrence des nouvelles plateformes. "Visiblement les radiodiffuseurs, publics et privés, connaissent des difficultés", a déclaré le Premier ministre Stephen Harper à la Chambre des Communes en refusant de dire s'il allait débloquer des fonds supplémentaires pour la chaîne publique. M. Harper