La Radio suisse romande (RSR) et la Télévision suisse romande (TSR) ne feront bientôt plus qu'une. L'entité n'aura qu'une seule direction mais sera installée sur plusieurs sites. Objectifs: limiter les frais et mieux faire face aux changements technologiques et programmatiques. Cette convergence, dont les premières étapes sont prévues pour début 2010, doit permettre d'installer une collaboration "cross-média", programmatique et rédactionnelle. "La collaboration entre la radio, la télévision et internet est un moyen de répondre de manière adaptée aux besoins du public", a estimé jeudi Armin Walpen, directeur SRG SSR idée suisse, devant les médias à Berne. Si cette convergence veut certes permettre de mieux répondre aux besoins du public et exploiter les potentiels journalistiques des rédactions, elle a également un autre objectif: aider le groupe à réduire ou du moins mettre un frein à ses dépenses. Car les comptes de la SSR ne sont pas au beau fixe. En 2008, ils ont même été plus mauvais que prévu: son déficit a atteint 79 millions de francs contre les 57 millions budgétisés. Du côté du conseil d'administration, on justifie ces résultats par de multiples facteurs: les coûteux grands rendez-vous sportifs comme l'EURO et les JO, les recettes commerciales en baisse en raison notamment de restrictions légales, l'assainissement de la caisse de pensions consécutive à la crise financière et l'"importance inattendue" du renchérissement. Compte tenu de la crise économique, la SSR n'a pour l'heure pas voulu augmenter la redevance. Mais pas de miracle, prévient-elle, auditeurs et téléspectateurs n'échapperont pas à une réduction de l'offre ainsi que des productions maison. "La question de savoir où, quand et combien couper dans les trois à cinq prochaines années ne manquera pas de préoccuper SRG SSR et ses organes", a-t-elle encore indiqué.
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