Six mois de prison avec sursis ont été requis devant le tribunal de Millau contre deux hommes poursuivis pour le sabotage de trois relais de télévision dans la région, le soir du premier tour de l'élection présidentielle de 2007. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 25 février. Le 22 avril 2007, les câbles de trois relais distants de plusieurs kilomètres avaient été sectionnés quasi simultanément, privant plusieurs milliers de téléspectateurs de la région de la retransmission de la soirée électorale sur les chaînes et stations hertziennes. La réception des opérateurs de téléphonie mobile Bouygues Télécom et SFR avait également été perturbée pendant plusieurs heures. Deux jeunes gens de 20 et 24 ans, habitant le Sud-Aveyron, avaient été interpellés en septembre 2007. Le second, fils d'un responsable local de la Confédération paysanne, avait été placé en détention pendant trois semaines, car il avait déjà été condamné à 15 jours de prison avec sursis pour dégradation volontaire dans le cadre d'une action d'un collectif antipub. A l'audience les deux hommes ont expliqué qu'ils avaient voulu "faire le geste de couper les medias de masse à la solde des grandes entreprises et du pouvoir politique". Les deux prévenus, qui ont regretté leur acte, étaient passibles d'une peine de 5 ans d'emprisonnement pour "association de malfaiteurs". Celui qui était en récidive légale encourt une peine plancher de 2 ans, dont le procureur n'a toutefois pas demandé l'application. Le magistrat n'a retenu que le chef de "dégradation de bien public en réunion" et a demandé que la peine de six mois avec sursis soit assortie d'une obligation de remboursement et de travaux d'intérêt généraux. Seul TDF a demandé des dommages et intérêts, pour un montant de 8.569,39 euros.
Rédaction
15 janvier 2009
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