Les radios indépendantes regroupées dans le Sirti se sont élevées contre "les amendements snipers" que pourraient inclure le projet de loi réformant l'audiovisuel public, et qui risqueraient de bouleverser selon elles les règles régissant leur secteur. "Nous savons qu'il y a des amendements pour modifier les règles s'appliquant aux radios privées", a déclaré au cours d'une conférence de presse Philippe Gault, président du Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes. En cause, selon le Sirti, des propositions visant à relever ou supprimer le plafond de concentration en radio fixé à 150 millions d'habitants desservis par les réseaux d'un même groupe. Une telle mesure favoriserait trois grands groupes, NRJ, Lagardère et RTL, souligne-t-il. "Ce plafond de 150 millions permet à notre secteur d'exister et d'être à l'abri de ces prédateurs", a martelé M. Gault, selon lequel "tout cela ne peut pas se faire en urgence". "Nous savons que quelques amendements ont déjà été déposés en commission et nous savons que d'autres risquent de l'être le 25 novembre à l'Assemblée nationale" (lors de l'examen du projet de loi, ndlr), a insisté Mathieu Quétel, vice-président du Sirti. Le Sirti a adressé au gouvernement dix propositions pour l'ouverture d'"un chantier d'envergure" qui se concrétiserait par "une vraie loi en 2009 centrée sur le média radio", alors que la radio numérique terrestre doit être lancée fin 2009. Le Sirti regroupe quelque 150 radios à vocation locale, régionale ou thématique, et quelques télévisions (dont Euronews, KTO, etc.). Les radios de ce syndicat, constitué de PME financées par la publicité, comptent 10 millions d'auditeurs.
Rédaction
19 novembre 2008 à 01h00
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