Orange
 

Rédaction
11 novembre 2008 à 01h00

La Société civile des Auteurs Réalisateurs Producteurs (l'ARP) a affirmé sa "profonde indignation" face aux "conditions de lancement" par Orange le 13 novembre, d'un bouquet de chaînes de cinéma et de séries, et demandé une reprise rapide des négociations. Vendredi, faute d'accord entre professionnels du 7e Art et Orange dans les négociations en cours, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a usé de son pouvoir réglementaire et conclu avec Orange Cinéma Séries une convention fixant les modalités de reversement d'une partie de l'abonnement payé par ses abonnés. Cette convention définitive -- et non provisoire comme l'escomptaient les professionnels --, permet à Orange de proposer dès jeudi aux abonnés de son offre triple-play (internet, téléphone, télévision) un bouquet de cinq chaînes de cinéma et de séries, pour 12 euros par mois. Mais les "minimums garantis" qui seront reversés aux professionnels, aux termes de cette convention, sont "insuffisants", a déclaré à l'AFP Florence Gastaud, qui a remplacé le mois dernier Michel Gomez au poste de délégué général de l'ARP. Ils doivent donc, selon elle, être assortis d'autres mesures telles que "la mise en place d'un pourcentage sur tous les nouveaux abonnements +triple-play+" d'Orange, et ce dès le 13 novembre. L'ARP souhaite aussi qu'Orange reverse aux professionnels du cinéma "un pourcentage de son +budget programme+" jusqu'à ce que les minimums garantis atteignent "un niveau significatif". "En l'état actuel des obligations fixées par le CSA, Orange peut lancer des chaînes cinémas sans investissement significatif", estime Florence Gastaud. "Cela nous fait craindre qu'Orange ne veuille pas être un acteur dans le financement du cinéma français comme le sont les autres chaînes audiovisuelles, alors que sa capacité d'investissement et sa volonté de se lancer dans le cinéma le justifieraient", a-t-elle ajouté. Souhaitant la reprise rapide des négociations entre les professionnels et Orange, l'ARP demande une audition "dans les plus brefs délais" au CSA.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.