La direction de M6 a confirmé lors d'un comité d'entreprise son projet de "cessation d'activité" des cinq bureaux régionaux de la chaîne, concernant 46 salariés, tandis que le CE a désigné un expert, a-t-on appris de source syndicale. Lors d'un CE extraordinaire, la direction a "confirmé" son projet de cessation d'activité des cinq derniers "6 minutes" locaux de la chaîne (Lyon, Bordeaux, Marseille, Toulouse et Lille), a indiqué à l'AFP Alain Vigier, délégué SNJ-CGT, qui avait dévoilé ce projet à la mi-octobre. La direction de M6, interrogée par l'AFP, n'a pas souhaité s'exprimer. Plusieurs réunions entre direction et représentants du personnel sont programmées dans les semaines à venir. Un CE prévu le 12 novembre pourrait acter la fin des journaux locaux, qui continuent pour l'instant, a expliqué M. Vigier. "Nous souhaitons que les bureaux locaux poursuivent leur activité et nous allons proposer des solutions alternatives" à la fermeture, a-t-il ajouté. Les membres du CE ont nommé un expert comptable et un avocat afin notamment d'obtenir des "pièces manquantes, comme par exemple le nombre de personnes qui pourraient être reclassées à Paris", a ajouté le syndicaliste. La direction a accepté un "accord de méthode" permettant d'encadrer les négociations sur la fermeture des bureaux et sur "un éventuel plan de sauvegarde de l'emploi (plan social, NDLR)", précise un communiqué des membres du CE et des syndicats. Les premiers décrochages régionaux de M6 ont été lancés en 1989, à Bordeaux. Au cours des deux dernières années, la chaîne en a fermé six, dont ceux de Nice, Montpellier et Nancy. Selon le SNJ-CGT, les cinq bureaux régionaux restant comptent 46 salariés et une vingtaine de CDD ou pigistes. M6 emploie au total environ 1.630 salariés. La chaîne veut mettre en place un journal télévisé aux environs de 20 heures avec un présentateur, qui remplacera son "6 minutes" tout-image.