L'actrice Josiane Balasko assure qu'elle s'est sentie "honorée" qu'on ait pensé à elle pour le rôle d'une femme "aussi importante, aussi positive" que Françoise Dolto, pionnière de la psychanalyse pour enfant. "C'était une évidence", souligne de son côté Serge Le Féron, réalisateur du téléfilm "François Dolto, le désir de vivre", que TF1 diffusera en première partie de soirée à l'occasion du centième anniversaire de sa naissance. Selon Serge Le Féron, Françoise Dolto était, comme Josiane Balasko, "quelqu'un de populaire et en même temps une intellectuelle, une femme généreuse, pas très grande, ronde, déterminée, qui ne mâchait pas ses mots, engagée dans la vie". L'histoire de la célèbre psychanalyste est racontée à travers le cas de deux de ses patients, Claude, 10 ans, fils de résistants communistes dont la mère est morte à Auschwitz, et Ben, 14 ans, enfant d'une prostituée et d'un petit truand juif. Françoise Dolto réussira à les délivrer, l'un et l'autre, des démons qui les hantent, malgré l'hostilité d'un milieu médical dérangé par cette nouvelle approche des troubles mentaux. Selon Serge Le Péron, qui a bénéficié des conseils de la fille de Françoise Dolto, Catherine, de ceux de quelques uns de ses anciens élèves et des archives disponibles sur son travail, les cas exposés dans le film ne sont pas des cas authentiques. Mais ils ont été soumis à de vrais analystes qui ont expliqué la façon dont Françoise Dolto les aurait traités. Le bureau où Françoise Dolto recevait, à l'hôpital Trousseau, en présence d'étudiants en psychanalyse, a été minutieusement reconstitué, en tenant compte de la position des malades, installés, pour plus d'efficacité, sur le côté de la table, et non pas en face du médecin. La comédienne est très fière de souligner qu'elle a reçu une lettre de Catherine Dolto, lui disant, après avoir vu le film, qu'elle "retrouvait les qualités" de sa mère dans son interprétation.
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