Le licenciement de TF1 "pour faute grave", selon la Société des journalistes (SDJ), de la journaliste Florence Schaal représente "une sanction disproportionnée", a estimé mercredi la SDJ. Florence Schaal, qui avait annoncé à tort dans le journal télévisé du 8 août la mort d'un enfant disparu dans la Drôme, a indiqué mardi soir qu'elle avait été licenciée pour faute grave. La direction de TF1 n'a pas confirmé le motif du licenciement. Dans un communiqué, la SDJ de TF1 "estime que la sanction, qui réduit toute une carrière de plus de 30 ans à 35 secondes d'antenne, est disproportionnée". "La faute commise par notre consoeur est flagrante et indiscutable", reconnaît la SDJ. "Les conditions d'urgence qui entourent une intervention en direct ne peuvent aucunement justifier qu'un journaliste donne une information sans la vérifier", dit-elle. "Néanmoins, cette faute résulte d'une précipitation et d'une erreur d'interprétation, pas d'une manipulation ou d'une volonté de tromper", affirme la SDJ de la chaîne privée. La SDJ "rappelle son attachement à la responsabilité individuelle de chaque journaliste", ajoute-t-elle. "Cela ne doit pas exclure une approche humaine et mesurée des problèmes lorsqu'ils se posent", précise-t-elle. Jointe mardi soir par l'AFP, Florence Schaal avait déclaré être "stupéfaite et blessée par la dureté de cette sanction". "Il est évident que je sers de bouc-émissaire, seule explication logique au caractère disproportionné de cette sanction", a dit la journaliste, soulignant qu'elle a travaillé pour la chaîne "pendant plus de trente années".
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