Le gouvernement canadien a tiré 4,25 milliards de dollars de la vente aux enchères d'une nouvelle bande de fréquence de téléphonie mobile, une somme largement supérieure à ses attentes initiales, a annoncé le ministère de l'Industrie. Ottawa a accordé 282 licences à 15 entreprises qui se partagent un total de 105 mégahertz (MHz) de "spectre sans-fil évolué" au terme de la vente aux enchères amorcée le 27 mai dernier et visant à augmenter l'offre dans la téléphonie mobile, secteur dominé par les groupes Rogers et BCE (Bell Canada). "Ces enchères ont dépassé nos attentes pour ce qui est du nombre de soumissions reçues. L'industrie aura un meilleur accès au spectre et j'espère qu'elle continuera à faire preuve de cet esprit de concurrence lorsqu'elle améliorera et étendra ses services", s'est félicité le ministre de l'Industrie, Jim Prentice. Les autorités avaient prévu de tirer des revenus de quelque deux milliards de dollars canadiens (autant en dollars américains) de cette vente aux enchères, des prévisions que certains analystes jugeaient optimistes. Le Canada avait réservé 40 MHz aux nouveaux joueurs dans cette industrie et 65 autres mégahertz à tous les fournisseurs y compris les leaders du secteur, BCE, Rogers et Telus. Rogers Communication (999,4 millions de dollars), Telus, (879,9 millions) et BCE (740,9 millions) ont dominé les offres pour ce nouveau spectre de téléphonie mobile qui doit permettre à ces sociétés de télécoms d'augmenter la rapidité et la qualités des services. Le géant des médias Quebecor, absent de ce secteur mais très présent dans l'internet, a engagé 554,5 millions de dollars pour sécuriser une partie de ces fréquences de téléphonie mobile, ce qui fait de lui le nouveau joueur le plus actif au cours de cette vente aux enchères et pourrait signifier le lancement d'une offre de téléphonie portable par sa filiale Vidéotron (câble, internet). La société indépendante Globalive Wireless a elle aussi attiré l'attention avec des offres combinées de 442 millions de dollars.