Les syndicats de la BBC ont renoncé à organiser dans l'immédiat un vote sur une grève après le report par la direction de l'envoi de lettres demandant aux employés s'ils sont intéressés par un départ volontaire, dans le cadre d'un plan de réduction des effectifs. La direction a indiqué avoir repoussé de deux semaines, soit au 5 novembre, l'envoi de ces lettres, qui devaient être expédiées ce vendredi. "La BBC s'est engagée à travailler étroitement avec les syndicats dans le meilleur intérêt des employés", a indiqué l'entreprise dans un communiqué. Trois syndicats de la radio-télévision publique, le National Union of Journalists (NUJ), le Broadcasting workers' Union (Bectu) et Unite, "accueillent favorablement la nouvelle selon laquelle la BBC a retiré ses projets d'envoyer des lettres aujourd'hui (vendredi, ndlr) et a accepté les demandes syndicales en vue de discussions sur un accord cadre national", selon un communiqué commun issu vendredi après une réunion d'urgence avec le patronat. En conséquence, "la menace d'un vote sur un mouvement de grève organisé aujourd'hui (vendredi, ndlr) a été levée", a précisé le Bectu dans un communiqué. Les syndicats avaient menacé d'organiser un vote sur un arrêt de travail si la direction ne renonçait pas à expédier ces lettres. La BBC a annoncé jeudi un plan de réduction d'environ 8% de ses effectifs, soit 1.800 suppressions nettes d'emplois. 2.500 postes doivent être supprimés sur une période de six ans mais 700 emplois doivent être parallèlement créés, avait indiqué l'organisme public. "Nous sommes satisfaits de voir que la BBC a fait un pas en arrière pour éviter la crise et accepter les appels des syndicats en vue de discussions significatives à un niveau national", a indiqué le secrétaire général du NUJ, Jeremy Dear. L'alliance syndicale estime que les suppressions d'emplois risquent de mettre en cause "la qualité de la production de la BBC". Cette cure d'amaigrissement vise à combler un déficit de deux milliards de livres (près de trois milliards d'euros) prévu dans les six ans en raison de la décision du gouvernement d'accroître la redevance à un rythme inférieur à l'inflation.
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