Les autorités sénégalaises ont suspendu jeudi une radio privée qui devait démarrer ses émissions le jour même, en mettant sous scellé une partie de son matériel, a-t-on appris vendredi auprès du groupe de presse qui possède la radio. "Ils ont débarqué avec une armada de gendarmes et ont dit être venus appliquer une décision de suspension de la fréquence de notre radio pour une durée de 45 jours", a déclaré le président du Groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne. Selon M. Diagne, les gendarmes ont "débranché et amené certains éléments techniques de la radio. Ils nous reprochent un non respect de la procédure en disant qu'il fallait attendre l'autorisation pour importer le matériel". Cette intervention de la gendarmerie dans les locaux du Groupe Avenir Communication, qui a lancé la radio Première FM, fait suite à une demande de l'Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), une structure de régulation des télécommunications au Sénégal. "Nous allons saisir le Conseil d'Etat et la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples", a poursuivi M. Diagne. Dans un communiqué parvenu vendredi à l'AFP, l'ARTP indique que la radio qui émet, selon elle, sans son autorisation, a été suspendue pour une durée de 45 jours pour régulariser sa situation. En outre, "les équipements de la radio ont été mis sous scellé" parce que le groupe de presse "ne détient pas l'agrément d'importation préalable" du matériel de radio. Madiambal Diagne avait été emprisonné pendant 17 jours à Dakar durant l'été 2004 après des accusations de "troubles à l'ordre public, d'incitation des magistrats à la rébellion et de diffusion de correspondances secrètes". Le Groupe Avenir Communication, un des principaux groupes de presse au Sénégal, possède deux quotidiens, un hebdomadaire et une imprimerie.
Rédaction
2 juin 2007
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