Le nouveau PDG d'Arianespace, Jean-Yves Le Gall, mise sur le développement des services associés aux lancements pour augmenter de 10 à 20% le chiffre d'affaires de la société qui assure le lancement des satellites européens, indique-t-il dans un entretien à La Tribune . "Au-delà du développement de nouvelles versions du lanceur lourd Ariane 5 ECA, nous devons développer les services (...) nous vendons plus qu'un lanceur" déclare M. Le Gall qui cumule depuis vendredi ses fonctions de directeur général avec celle de président, en remplacement de Jean-Marie Luton qui part en retraite. "Nous vendons aussi un service de lancement en proposant une solution de remplacement (back up) à nos clients dans le cadre de la Launch Services Alliance", explique M. Le Gall. L'accord Launch Services Alliance, signé en 2003 par Arianespace, Mitsubishi Heavy Industries (MHI) et Boeing Launch Services (BLS) prévoit une alliance de leurs services de lancement de satellites permettant aux clients de passer d'un lanceur à l'autre, en cas d'impossibilité ou d'échec de lancement d'une des deux parties. "Nous proposons déjà à nos clients une assurance complémentaire qui nous apporte 7% à 8% de chiffre d'affaires par lancement", précise-t-il. "Au total", ajoute M. Le Gall, "nous pouvons viser une hausse de 10% à 20% de notre chiffre d'affaires en développant les services (...) Nous devons justement renforcer notre activité, qui reste fragile, en proposant un service de bout en bout". Le patron d'Arianespace confirme dans cet entretien qu'il prévoit en 2007 un chiffre d'affaires d'un peu plus de 1 milliard d'euros contre 983 millions en 2006, pour dix lancements, dont six Ariane et quatre du lanceur russe Soyouz, "en dépit de quelques incertitudes sur certains satellites". "Nous devrions conclure au second semestre l'achat de 30 à 40 lanceurs Ariane 5 ECA (...) La discussion porte sur les économies de ce nouveau lot par rapport au premier. Il nous faut un meilleur prix" ajoute-il, en évoquant les lanceurs fournis par EADS Astrium.