Période électorale oblige, le magazine géopolitique de la rédaction de France 2 "Un oeil sur la planète" orientera ses projecteurs ce soir à 23h05 sur la France observée du "point de vue de Sirius" par cinq journalistes étrangers."Un oeil sur la planète" a confié ses caméras à un journaliste américain, Ted Stanger, une journaliste russe, Ioulia Kapoustina, un journaliste néerlandais, Roger Stryland, une journaliste française d'origine iranienne, Negar Zoka, et une journaliste marocaine, Lamia Oualalou. Ils se sont tour à tour penchés sur le thème qu'ils ont trouvé le plus dérangeant dans la société française. Ted Stanger, qui vit en France depuis une vingtaine d'années, s'amuse à peindre les Français insouciants, attachés à la douceur de vivre "à la française", totalement indifférents au poids énorme de la dette publique qui s'accumule, jour après jour, sur leurs épaules et qui menace de mettre le pays en cessation de paiement. Ioulia Kapoustina s'est penchée sur l'enseignement, un peu effaré par le gâchis de cette énorme machine, qui produit à la pelle des diplômés futurs chômeurs alors que près de 300.000 emplois ne trouvent pas preneur. Roger Stryland s'est intéressé à la couverture médicale dans son pays, où la sécurité sociale est privatisée depuis 2006. Du coup, les doses de médicaments sont calculées au plus juste et les femmes accouchent à domicile chaque fois qu'elles peuvent. En France, note-t-il, le "trou" de la Sécurité sociale est entré dans les moeurs. Personne n'est prêt à se sacrifier pour le combler. Négar Zoka a présenté son reportage comme une lettre écrite à son père, resté en Iran. Elle y souligne l'étonnante faculté d'intégration de la société française, sans fermer les yeux pour autant sur le racisme ordinaire et le rejet de fait des minorités dites visibles. "Je suis optimiste", assure-t-elle à l'AFP, même si elle trouve les Français "moins pragmatiques" que les Anglo-Saxons dans leur politique d'intégration. L'émission sera complétée, sur une note moins grave, par un reportage sur des Anglais venus s'installer en Dordogne. En plateau, trois observateurs, l'universitaire Jacques Marseille, historien et économiste, le commissaire européen Frederik Bolkestein et Claude Bébéar, président du conseil de surveillance du groupe Axa, viendront éclairer les reportages de leur réflexion.
Rédaction
26 février 2007
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