Le nouveau directeur des programmes et de la programmation de France 2 Eric Stemmelen, qui a remplacé Jean-Baptiste Jouy le 20 janvier pour "accentuer le virage éditorial" de la chaîne, veut mettre l'accent sur la "création", l'"identité" de la chaîne et l'"événementiel". "La création est ce qui peut distinguer France 2 des autres chaînes, en particulier des chaînes commerciales", a-t-il expliqué lundi à l'occasion d'un point de presse. Selon lui, elle peut porter sur les oeuvres audiovisuelles, notamment les fictions françaises et les documentaires, mais aussi sur l'offre culturelle, qui peut être "conçue différemment". En ce qui concerne l'identité de France 2, a-t-il dit, on demande souvent à cette chaîne "de faire l'audience de TF1 avec les programmes d'Arte". Pour sa part, il veut faire "l'audience de France 2 avec les programmes de France 2". Dans ce but, la chaîne envisage de proposer des programmes "différents, innovants, voire provocateurs", pour entretenir avec les téléspectateurs une relation "affective" et même "passionnelle". Il a souligné la nécessité de multiplier les programmes "événementiels". Ses premiers efforts porteront sur la case de fin d'après-midi, avant 19H00, a-t-il précisé. De son côté, le directeur de France 2 Philippe Baudillon a manifesté sa volonté d'affirmer encore plus "la marque France 2" "au moment où la télévision numérique terrestre est en train d'arriver dans tous les foyers". Pour lui, France 2, qui doit être "la locomotive du bouquet des chaînes gratuites du service public", "ne fait pas suffisamment savoir les points forts de son offre". Selon Philippe Baudillon, France 2, qui a enregistré comme beaucoup de chaînes généralistes une baisse d'audience en 2006, est une chaîne "forte financièrement", mais "rigide en terme de fonctionnement, avec des cloisonnements". Selon lui, "il faut qu'elle soit plus souple en terme de fonctionnement", avec une approche "plus marketing".