Quelque 21.000 artistes du cinéma, de la radio et de la télévision canadiens ont entamé une grève lundi dans un conflit avec les producteurs à propos des droits de diffusion sur internet et sur les téléphones cellulaires. "Les représentants des producteurs canadiens veulent dépouiller les acteurs de leur paie, diminuer nos conditions de travail et essaient de nous faire accepter l'idée que notre travail diffusé mondialement sur internet ne doit pas être rémunéré", a déclaré lundi Richard Hardacre, président de l'Alliance des artistes canadiens du cinéma, de la télévision et de la radio (Actra). Cette organisation représente des artistes et artisans anglophones de plusieurs provinces canadiennes, à l'exception notamment de la Colombie-Britannique, dans l'ouest du pays, où sont tournés des films et séries télévisées américaines. L'Association canadienne de production de films et de télévision estime de son côté avoir présenté une proposition compétitive dans le "contexte actuel de production" et "flexible" en terme de cachet pour les artistes. Les discussions entre les artisans canadiens et les producteurs ont achoppé ce week-end sur la question des salaires et droits de diffusion des oeuvres sur internet et les téléphones portables, les acteurs exigeant un cachet minimum pour ces nouvelles formes de diffusion. "Nous ne travaillons pas gratuitement pour la télévision, nous ne travaillons pas gratuitement dans un film, et nous n'allons pas travailler gratuitement pour internet", a lancé l'acteur canadien Eric Peterson, lors d'un point de presse. La grève ne portait toutefois pas à conséquence lundi puisque l'Actra à autorisé la poursuite du travail par ses membres qui ont signé une entente en faveur de la "continuation des productions en cas de grève ou lock-out". En vertu de ce texte, un producteur doit augmenter de 7% le salaire moyen des artistes et artisans s'il veut poursuivre un tournage pendant une grève.
Rédaction
9 janvier 2007
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