"Atlantic", dans moins de trois semaines, ce nom sera sur les ondes de Casablanca et Rabat, l'appellation retenue pour la station radio du groupe Eco-Médias. Depuis plus de deux semaines, des tests de simulation sont en cours sur les journaux en arabe et en français. Pour l'heure, les tests sont plus intensifs sur les magazines, la réalisation et l'habillage musical. Les premiers exercices en interne sont prometteurs. Quant aux simulations de passage sur les ondes, elles commencent début novembre. Pour l'heure, les auditeurs sont fixés. Les fréquences viennent d'être attribuées. Ce sera donc 92.5 pour Casablanca et 106.9 pour Rabat. Les fréquences d'El Jadida et de Settat seront opérationnelles dans un second temps. Elles sont respectivement de 97.3 et 106.4. Comme annoncé, le démarrage définitif de la radio est prévu pour le 15 novembre, soit deux jours avant le dead-line arrêté par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA). Mi-novembre est une date maximale qui est fixée par le cahier des charges. En termes de bilan de cette première phase d'installations techniques et de tests, le satisfecit est général. Il convient de signaler que des voix vont faire leur baptême de feu sur les ondes d'Atlantic. En matière de radio, il faut nuancer: l'expérience a montré que la voix n'est qu'un instrument. «Généralement, 90% des voix trouvent leur place sur les ondes», tient à souligner Belyazid. A moins d'un mois du lancement, le groupe Eco-Médias a affiné la ligne éditoriale de la radio: «une information maroco-marocaine libre et spécialisée. La ligne doit coller à l'esprit du groupe. Elle se veut libérale, sociale et s'engage dans la modernité», précise Belyazid. Le ton de l'information sera donc libre. «C'est le ton du Maroc nouveau». Le coeur de l'information sera focalisée d'abord sur l'actualité nationale avec un ancrage dans la proximité. C'est dans la proximité que réside l'atout des radios régionales, soutient pour sa part Karin Osswald, responsable de la délégation RFI au Maroc à qui le groupe a confié la formation des journalistes. Mais ceci dit, l'international aura aussi sa part dans la diffusion d'Atlantic. C'est aussi un choix et une manière de se positionner par rapport à la concurrence. L'information chez les consoeurs Sawa et Medi1, rappelons-le, s'articule autour de l'international d'abord. En termes de contenu, et conformément aux prescriptions du cahier des charges, la radio Atlantic sera d'information et de services économiques à hauteur de 60%. La radio a également fait le choix d'une composition qui permet de mieux coller au principe de l'alternance entre une programmation en français (2/3) et en arabe (1/3). La musique n'est pas en reste. L'information doit être animée et agréable à entendre de par son style et la musique. «Elle devra accompagner et porter ce contenu par une touche de modernité et de liberté». Sans en dire plus, le management promet, côté musical, des succès avérés tels que le top-ten de la variété, les «Goldies»... Un répertoire musical autant marocain qu'étranger sera diffusé chaque jour avec des concepts accrocheurs. Sur ce registre, Atlantic compte s'appuyer sur Chada FM, laquelle est adossée à une maison de production (Sama Master), pour la diffusion de la chanson marocaine et arabe modernes. Pour le reste, l'ensemble de la programmation sera assuré en interne: journaux, magazines, chroniques, tables rondes... Les formats sont déjà préétablis et les titres des magazines choisis. Et c'est à juste titre, car en matière de radio, il n'y a pas encore de production externalisée au sens propre du terme. Toutes les radios diffusent ce qu'elles réalisent. Le ton de l'habillage musical (jingles, virgules...) sera plus dynamique, au diapason avec le contenu. C'est une radio pour les professionnels et pour l'opérateur. L'intérêt, selon le management, est de tenir éveillés les auditeurs. De par son positionnement, la station Atlantic est destinée à des catégories socioprofessionnelles assez larges, principalement B et A: «une population active d'opérateurs âgés de 30 ans et plus». Mais ce n'est pas l'âge qui détermine l'auditoire, c'est plutôt l'activité professionnelle, précise-t-on à Eco-Médias. A l'instar du quotidien francophone du groupe (L'Economiste), l'audience de la radio sera principalement composée de chefs d'entreprise, de cadres, de professions libérales... L'alternance avec la programmation arabe devra drainer d'autres auditeurs et de ratisser large auprès des fonctionnaires, des commerçants... de l'axe Casablanca-Rabat. Ceci étant, le management est convaincu qu'il n'y a pas «deux Marocains». En termes clairs, tous les Marocains ciblés sont bilingues et pourront suivre facilement quelle que soit la langue et le programme diffusé. Une cible assez diversifiée et les ambitions sont de taille. D'ailleurs, les prévisions du management tablent sur une audience précise de 1,7 million d'auditeurs le jour et quelque 600.000 le soir. Au total, une cible de 2,3 millions d'auditeurs actifs et urbains toutes les 24 heures et uniquement dans les deux bassins de Rabat et Casablanca. Dans un deuxième temps, les ondes de la station du groupe Eco-Médias seront appelées à aller plus loin. A moyen et long termes, la radio prévoit de demander à la Haca une extension sur d'autres bassins: l'objectif à terme étant de devenir une radio nationale. Les ambitions sont de taille. Atlantic envisage aussi l'accompagnement des nouveaux besoins des auditeurs. Autrement dit, une diffusion en ligne avec des forums et plus d'interactivité. Mais pas tout de suite. Pour l'heure, le statut des radios privées est limité par le cahier des charges. La station vient d'installer une pièce maîtresse de son outil de travail: le software. La particularité de la radio d'aujourd'hui est qu'elle se conçoit autour des logiciels. Netia, c'est le nom du package retenu. Une solution qui permet de planifier, d'enregistrer, de passer en boucle, de retoucher et retravailler les reportages... Concrètement, c'est comme sur Word. Un logiciel complet dédié aux radios d'information qui permet à la fois de retravailler le contenu, le montage, l'archivage. En termes de contenu et d'accès à l'information, le management n'exclut pas de faire jouer la synergie entre ses différents supports (Atlantic, L'Economiste et Assabah). «Dans les trois rédactions, le groupe compte près de 80 journalistes professionnels et à plein temps. Si l'un des supports détient une information importante, les autres rédactions peuvent y accéder. C'est la raison pour laquelle toutes les rédactions seront logées dans le même immeuble», tient à préciser Belyazid. La rédaction sera structurée dans les prochains mois. Le but de ce schéma est d'alléger le travail des journalistes qui doivent tous être opérationnels, produire des articles, des émissions et passer à l'antenne. «Au stade actuel du démarrage, on ne peut encombrer les journalistes de responsabilités de gestion et de coordination», affirme le management. Pour les besoins de la publicité, le volet commercial sera assuré par un service déjà existant, celui du quotidien L'Economiste. A terme, des commerciaux dédiés à la radio seront recrutés"
Rédaction
22 octobre 2006
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