Le mouvement social se poursuivait jeudi au Centre Spatial Guyanais (CSG) de Kourou sur des revendications liées au temps de travail, à la veille du lancement d'une fusée Ariane 5, qui devrait toutefois se dérouler comme prévu, a-t-on appris de la direction de la base. Le prochain tir d'Ariane, prévu vendredi, doit emporter 3 satellites, un américain, un australien, un japonais. Un piquet de grève d'une quarantaine de personnes bloquait toujours jeudi l'entrée principale à Kourou, selon syndicats et direction, et les non grévistes concernés par le lancement étaient obligés de rallier la base par l'entrée de Sinnamary (50 km à l'ouest de Kourou). La Direction du CSG a établi des listes de personnels opérationnels seuls autorisés à passer par cette entrée de Sinnamary: "l'idée c'est de parer au plus pressé pour réussir le lancement, mais on ne peut s'amuser à faire passer 1.300 personnes de la base par l'entrée de Sinnamary, d'habitude fermée et qui oblige à passer au milieu des ensembles de lancement et près du pas de tir," a indiqué à l'AFP, Marie-Françoise Bahloul, responsable de la communication au Cnes à Kourou. Certains agents de la base y ont été acheminés "par hélicoptère" afin de respecter la chronologie du lancement, prévu vendredi entre 20H56 et 21H56 GMT (entre 22H56 et 23H56 heure de Paris), a précisé Mme Bahloul. La grève est menée par les syndicats FO (Force Ouvrière) et CDTG (Centrale démocratique des travailleurs de la Guyane), qui remettent en cause un accord signé en 2000 sur le fonctionnement de l'aménagement de la réduction du temps de travail (ARTT). Direction et syndicats grévistes se sont rencontrés mercredi, sans mettre un terme au mouvement. "La Direction nous a proposé une réunion de travail sur la question des 35 heures lundi et mardi prochains, ce qui ne nous a pas convaincus d'arrêter la grève", a expliqué à l'AFP Jean-Luc Provost, délégué syndical FO du CNES.
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