France 2
 

Rédaction
27 septembre 2006

"L'Etat de Grâce", fiction diffusée ce soir à 20h50 sur France 2 à quelques mois de la présidentielle, dresse un portrait léger de Grâce Bellanger, première présidente de la République française, qui découvre la maternité dans les salons de l'Elysée. "L'idée de montrer une femme dans son état le plus féminin, la grossesse, transposée dans le milieu le plus masculin, le monde du pouvoir", a germé bien avant l'arrivée sur l'avant-scène politique de Ségolène Royal, explique Sophie Révil, productrice de cette série. "Mais nous avons été rattrapés par la réalité", poursuit-elle. Le choix de programmer la série plusieurs mois avant la présidentielle, est donc un parti pris pour éviter tout amalgame en pleine période électorale, précisent la productrice et Perrine Fontaine, directrice de la fiction à France 2. "Et puis la légèreté et l'humour créent la distance nécessaire", ajoute la productrice de cette comédie à multiples rebondissements, en six épisodes de 52 minutes, diffusée à 20H50 à partir du 27 septembre. Le scénariste-dialoguiste Jean-Luc Gaget a ainsi imaginé l'apprentissage d'une présidente atypique, venue du monde associatif et militant. Elle est initiée à l'exercice du pouvoir par Saint Amor, secrétaire général de l'Elysée (Yves Jacques), issu du sérail, célibataire un peu coincé et voué corps et âme à la République. Mais les contraintes de la fonction présidentielle vont rapidement troubler l'harmonie conjugale avec Xavier, premier homme de France un peu décalé (Frédéric Pierrot), flanqué d'un basset et relooké par une équipe de communication de choc. Au terme des cent premiers jours de son quinquennat, Grâce découvre que sa popularité est au plus bas et.. son test de grossesse positif. L'état de Grâce va compliquer sa cohabitation déjà houleuse avec un Premier ministre (André Marcon), avide de pouvoir. Les rendez-vous officiels de la présidente sont désormais ponctués de nausées et coups de déprime, entre deux appels téléphoniques à la prêtresse des futures mamans Laurence Pernoud. La comédienne Anne Consigny, qui incarne Grâce, confie ne pas avoir été totalement dépaysée dans ce rôle. Fille d'un grand commis de l'Etat formé à l'Ena dans la promotion de Jacques Chirac, Anne Consigny a souvent fait appel aux conseils de son père pendant le tournage, "surtout pour les petits détails protocolaires". Martine Chevalier incarne la mère de Grâce, sexagénaire féministe et militante, qui déroule chaque jour sur une chaîne câblée américaine un "journal de la maman de la présidente". "Ma fille? C'est un accident de pilule qui va changer la face du monde", résume-t-elle.

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