Arianespace n'est "pas sûre" de parvenir en 2008 à une cadence de huit tirs du lanceur européen Ariane-5, contre "cinq ou six" prévus cette année, a indiqué le directeur général d'Arianespace, Jean-Yves le Gall. "Pour 2008, nous avons suffisamment de commandes pour envisager huit lancements" car "nos concurrents peinent à sortir des lanceurs en temps et en heure", et "des clients nous demandent des créneaux sur 2007-2008" a souligné le patron de la société assurant la commercialisation des vols Ariane. "Mais aujourd'hui, je ne suis pas sûr qu'on arrive à ces huit lancements. Augmenter la production de gros lanceurs n'est pas facile. Ce sera déjà bien si on arrive à en faire sept" en 2008, a-t-il indiqué. "La question est à l'étude et sera tranchée d'ici la fin de l'année", a précisé M. Le Gall. "Il faut investir, le problème est là", a-t-il ajouté, en estimant l'investissement nécessaire à "quelques dizaines de millions d'euros, entre 50 et 100" millions. Au cours de 2006, "on fera au total cinq ou six tirs" d'Ariane-5, a souligné le directeur général d'Arianespace, qui tablait jusqu'ici sur six lancements, après cinq en 2005. Trois lancements d'Ariane version lourde (ECA) ont été réalisés depuis le début de l'année, avec la mise en orbite de six satellites, soit "plus que tous nos compétiteurs réunis", a fait valoir M. Le Gall. A ces tirs vont s'ajouter un lancement fin septembre, et un "probablement fin novembre". Un tir d'Ariane devrait également avoir lieu "fin 2006, ou dans les tout premiers jours de 2007" pour mettre en orbite le satellite de télécommunications militaires Skynet 5A, a expliqué M. Le Gall. Arianespace vise pour 2006 "une part de marché de plus de 50% avec 10 à 12 contrats", dont huit déjà annoncés, a rappelé son DG, qui a dévoilé mercredi que son groupe avait notamment été choisi pour le lancement de deux satellites de communications militaires SATCOMBw, pour l'armée allemande. "Nos comptes sont équilibrés et le chiffres d'affaires 2006 s'établira autour d'un milliard d'euros, à peu près comme l'année dernière", malgré "un désavantage structurel, avec des prix de marché en dollars et des coûts en euros", a ajouté M. Le Galll. En juin, Arianespace avait évoqué une hausse prévue de "de 10 à 15%" de son chiffre d'affaires cette anné
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