Bahreïn a suspendu la première station de radio privée de ce petit royaume du Golfe, arguant d'une série de "violations" aux règlements, a annoncé dimanche un responsable du ministère de l'Information. Jamal Daoud, qui dirige le département des publications au ministère de l'Information, a indiqué que la licence accordée au groupe Delmon Media lui avait été retirée. Delmon media qui appartient à des investisseurs libanais, bahreïnis, koweïtiens et saoudiens, exploitait la station de radio, Sawt al-Ghad, ou "la Voix de Demain". Cette radio diffusait des variétés et pas d'émission politique. Le ministère a également révoqué un accord qui existait entre Delmon Media et la radio publique de Bahreïn et la télévision. Sawt al-Ghad, qui avait commencé ses émissions en janvier, est accusé "d'une série de violations et ne s'est pas conformée aux termes de l'accord qui l'autorisait à émettre", a déclaré à l'AFP M. Daoud. Parmi les violations il a cité: le manque d'attestations bancaires prouvant que la société disposait d'un capital de trois millions de dollars. A Bahreïn, un projet de loi régissant les médias est toujours à l'étude au Parlement, mais le ministère de l'Information avait autorisé cette radio à émettre "pour ouvrir le marché", a expliqué le responsable. Ce ministère examine actuellement plus de 10 demandes de licences déposées par des stations de radio et de télévisions privées, a dit ce responsable bahreïni. Le directeur de Sawt al-Ghad, Raja Sawaya, a démenti toute violation des termes de l'accord avec le ministère, cité par le journal Al-Waqt. Cette décision "ne contenait aucun détail ou justification expliquant la mesure", a assuré le directeur, ajoutant que Delmon envisageait de protester formellement. Delmon étudiait la possibilité de lancer une chaîne de télévision privée.
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