Avec "Préjudices", France 2 a fait le pari de diffuser une série policière française quotidienne, du lundi au vendredi à 18H00, case de programmation où elle sera "la seule série française toutes chaînes confondues", a souligné la chaîne. Réalisée sur un scénario inspiré d'authentiques faits divers, "Préjudices" succèdera à deux séries américaines : "Joey", diffusée pendant deux semaines seulement en remplacement du rendez-vous culte multi-diffusé "Friends", qui avait lui-même été rappelé en renfort en octobre après l'échec d'audience du magazine "Sur le vif" lancé à la rentrée par l'ancienne direction de France 2. Pour la chaîne, "Préjudices" est un "enjeu majeur" et un "projet ambitieux", a déclaré Jean-Baptiste Jouy, directeur des programmes et de la programmation de France 2 depuis septembre. L'objectif de la Deux est de diffuser "plus de fictions françaises et à d'autres horaires que le +prime time+" (première partie de soirée), a-t-il indiqué. "Préjudices" sera une "vraie contre-offre" de programmation car elle sera la "seule série française à cette heure-là toutes chaînes confondues" (du lundi au vendredi), a expliqué M. Jouy. Deux épisodes de 22 minutes seront diffusés chaque soir. Tous raconteront une histoire "bouclée" montrant les étapes d'une enquête sur un fait divers "inspiré de faits réels" avec un "grand réalisme des situations" ce qui est "très nouveau à cet horaire", a précisé M. Jouy. Une quarantaine d'auteurs travaillent sur les scénarios de "Préjudices". La série présentera par exemple une histoire de captation d'héritage par des gardiens d'immeuble coupables de chantage affectif sur des personnes âgées isolées, ou le cas de locataires expulsés par leur propriétaire malhonnête avec la complicité d'un facteur corrompu. Quatre personnages récurrents sont au coeur des enquêtes : la jeune juge d'instruction Mathilde Armani (interprétée par Tadrina Hocking), son greffier Nacer Bessa (Smaïl Mekki) et les lieutenants de police Marie Belmont (Sandrine Rigaux) et Alexandre Samowicz (Renaud Danner). En 22 minutes de réalisation rythmée, qui abuse parfois des mouvements de caméra (zooms, images instables), l'enquête arrive à son terme et la décision de justice s'inscrit à l'écran. Pour permettre une narration resserrée compte tenu de la durée de l'épisode, mais toujours compréhensible, la série utilise une construction chronologique, avec l'appui d'un commentaire en voix off, des ellipses, des arrêts sur image et des flashs-back en couleur sépia lors des récits des témoins. "Il y a des affaires non résolues. Par exemple celle d'un jeune adulte disparu. Il y a une affaire où la juge se trompe et se rattrape", a raconté la comédienne Tadrina Hocking. France 2 a commandé une centaine d'épisodes. Le tournage a débuté le 2 janvier à raison de cinq épisodes par semaine.
Rédaction
13 mars 2006
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