L'éditeur allemand Axel Springer a fait volte-face et retiré sa proposition de vendre la chaîne grand public ProSieben, préférant s'en remettre à une solution juridique pour garantir son rachat du groupe de télévision ProSiebenSat.1. Revenant sur l'offre faite la semaine dernière de céder la chaîne ProSieben, le fleuron de ProSiebenSat.1, pour satisfaire aux exigences de l'autorité de la concurrence, "Axel Springer a retiré (lundi) son offre faite à l'Office anticartel", a annoncé la société. "Axel Springer attend maintenant un refus de l'Office anticartel et va étudier les possibilités juridiques et autres options qui sont à sa disposition", selon le communiqué. L'une d'entre elles, que le groupe ne mentionne pas explicitement, serait une demande d'autorisation spéciale au ministère de l'Economie. L'Office anticartel doit se prononcer sur le rachat de ProSiebenSat.1 avant vendredi. Il a maintes fois signalé son opposition à cette opération, qui unirait l'éditeur du quotidien populaire "Bild" (12 millions de lecteurs estimés) aux cinq chaînes de ProSiebenSat.1, dont deux grand public (ProSieben et Sat1). Même une vente de ProSieben ne satisfaisait pas pleinement l'organe de Bonn, qui voulait que celle-ci intervienne avant le rachat de sa maison-mère par Axel Springer. Cette condition supplémentaire n'était "pas envisageable juridiquement", précise Axel Springer. Le groupe est prêt à débourser quelque 4 milliards d'euros pour racheter ProSiebenSat.1, dont la majorité est détenue par un consortium d'investisseurs anglo-saxons réunis autour du milliardaire israélo-américain Haïm Saban. Le groupe français TF1 avait été cité comme repreneur potentiel pour la chaîne ProSieben.
Rédaction
17 janvier 2006
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