TF1
 

Rédaction
1 janvier 2006

La chaîne TF1 se lance dans les programmes au format de 52 minutes avec une série sur la police scientifique, "R.I.S." (pour "Recherche et investigation scientifique"), diffusée à partir de la mi-janvier. "Aujourd'hui, la série de 52 minutes prend une part importante de la diffusion en première partie de soirée, sur TF1, mais aussi sur d'autres chaînes", indique Takis Candilis, responsable de l'unité fiction de la chaîne. "Nous avons essayé de trouver un rythme, une audace, des ellipses. On a travaillé avec plusieurs héros. On a vraiment pris le problème d'un point de vue un peu conceptuel", ajoute-t-il. Le téléspectateur va donc apprendre à se familiariser avec une équipe de cinq policiers scientifiques (Marc Venturi, Hugo Chalonges, Malik Berkaoui, Nathalie Giesbert et Julie Labro), confrontée dans chaque épisode à au moins deux énigmes criminelles, sans parler des rapports complexes entre les membres de l'équipe, petit à petit révélés dans les huit premiers épisodes déjà tournés. Selon le directeur de cette collection, le scénariste Stéphane Kaminka, le service de R.I.S. n'a pas d'équivalent dans la réalité. Les spécialistes de la police scientifique ne se rendent pas sur les lieux des crimes, contrairement aux héros de la série. Mais les comédiens ont suivi les cours d'un "coach" qui leur a appris les gestes professionnel: précautions à prendre sur la scène d'un crime, relevé d'empreintes digitales, analyse d'ADN. Certains ont même assisté à de véritables autopsies. Le décor qui sert de laboratoire a été bourré de matériel d'analyse authentique, en état de marche, emprunté au F.B.I.. A Lyon, la police technique et scientifique (PTS) a prodigué ses conseils. Issu d'un concept italien, "R.I.S.", qui ne renie pas son cousinage avec la série américaine des "Experts", revendique cependant sa spécificité française. "Nous avons recentré les intrigues sur des préoccupations plus françaises", explique Stéphane Kaminka, qui a réalisé l'adaptation. "On a eu une volonté de resserrer la narration pour lui donner un dynamisme supplémentaire", ajoute-t-il. "On a cherché à trouver des situations identifiantes et fait en sorte que Paris soit l'un des décors les plus importants de la série", explique de son côté Takis Candilis. La série, souligne Laurence Katrian, qui a réalisé les six premiers épisodes (les 2 derniers sont d'Hervé Renoh), a le caractère d'un feuilleton, chaque épisode annonçant le suivant en quelques séquences. Elle sera diffusée "en rafale", au rythme de deux épisodes par soirée. Pour sa part, Jean-Pierre Michaël, qui a passé plus de 16 ans à la Comédie française et qui incarne Marc Venturi, chef de l'équipe de "R.I.S.", se félicite de ce rôle à la télévision. Selon lui, "apparaître en "guest" dans un épisode ne permet pas de développer une personnalité", alors qu'un rôle récurrent permet d'"installer un personnage, de le faire vivre". "Cette série travaille sur d'autres critères que les séries policières de 90 minutes", conclut Takis Candilis, convaincu que le public a évolué et persuadé qu'il faut lui offir "de nouveaux spectacles". Mais ajoute-t-il, la série de 52 minutes ne sonne pas la fin des téléfilms de 90 minutes. Selon lui, la fiction sur TF1 a été une "magnifique aventure" en 2005, avec 54 fictions de la chaîne présentes dans le "Top 100", qui ont, chacune, rassemblé plus de 8.400.000 spectateurs. (première diffusion sur TF1 le 12 janvier 2006, en première partie de soirée. Episodes suivants, les 19 janvier, 26 janvier et 2 février)

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