Elle est veuve, d'origine algérienne. Il est français "de souche" et sans attache. Ils s'aiment et, aussitôt, tout s'effondre autour d'eux, ou plutôt autour d'elle. "C'est une sorte de Roméo et Juliette à l'envers et en même temps une histoire sur les rapports mère-fille", résume la réalisatrice et co-scénariste Rachida Krim, pour présenter "Permis d'aimer", un film réalisé avec la participation de France 2, TV5 et le Centre national de la Cinématographie, diffusé sur France 2 ce soir à 20h55 Pour vivre son amour, Malika (Fejria Deliba) aura besoin de toute son énergie afin de triompher de l'hostilité de ses parents, de la désapprobation de son entourage et surtout de la fureur de sa fille unique, Lila (Sofia Boutella). En quête d'une actrice pour un série de films sur le sida, Rachida Krim avait obtenu l'accord d'une femme maghrébine d'une quarantaine d'années, rencontrée en banlieue parisienne. Celle-ci s'était désistée au dernier moment, à la demande de ses filles qui considéraient comme contraire à l'islam de parler publiquement de sexualité. C'est cet exemple d'une mère enfermée par ses propres enfants dans les préceptes qu'elle leur a inculqués qui a inspiré "Permis d'aimer". Immigrée de la deuxième génération, Malika a élevé sa fille dans les principes de sa culture d'origine, notamment l'interdit des mariages mixtes. Lila est sur le point de se marier avec Hocine, gendre idéal dans cette communauté d'origine maghrébine de la banlieue parisienne. Au même moment, Malika tombe amoureuse de Jean (Charles Berling), un collègue de travail, et cherche vainement à cacher cette liaison, inacceptable pour ses proches. Pour Fejria Deliba, "Permis d'aimer" donne le point de vue d'une réalisatrice d'origine algérienne, de surcroît une femme, à l'intérieur d'un scénario "universel". En définitive, ajoute-t-elle, pour Malika, il s'agit d'"accepter le regard des autres sur soi telle qu'on est" et "chacune d'entre nous est une Malika en puissance".
Rédaction
26 octobre 2005
Derniers coms
+ commentés
Forums