Sky
 

Rédaction
17 octobre 2005

Le groupe britannique de télévision par satellite BSkyB envisage de reprendre l'opérateur téléphonique et fournisseur d'accès à l'internet OneTel, que son propriétaire Centrica a mis en vente pour 300 millions de livres, rapporte le Daily Telegraph. Le groupe de télévision par internet Homechoice et les fournisseurs d'accès à l'internet Easynet Group et Pipex Communications intéresseraient aussi BSkyB, selon des informations du Guardian. Selon des sources de marché, BSkyB a lancé jeudi une émission obligataire d'un milliard de livres en trois tranches, destiné à rembourser une précédente émission et à financer un important programme de rachat d'actions. Des analystes considèrent que l'argent levé servirait aussi à entrer sur le marché de l'internet à haut débit via une acquisition. Un rachat de OneTel permettrait à BskyB de proposer à ses clients une offre triple téléphonie-télévision-internet, à l'instar des câblo-opérateurs américains NTL et Telewest, ses principaux concurrents au Royaume-Uni, en particulier depuis leur fusion annoncée la semaine dernière. Cette stratégie serait en outre conforme à celle de la maison mère de BSkyB, le géant des médias News Corp, qui contrôle 36% du bouquet britannique et a dépensé environ 1,3 milliard de dollars dans le rachat de fournisseurs d'accès à l'internet depuis juillet. "News Corp a adopté une attitude très agressive pour corriger ce qui était perçu comme une faiblesse dans le domaine de l'internet, et j'imagine que cela va déteindre aussi sur la stratégie de BSkyB", estime Conor O'Shea, analyste du secteur des médias à la maison de courtage Teather and Greenwood. "Il est logique que Sky cherche à développer ses relations avec sa clientèle actuelle de 8 millions de foyers", considère Mike Hilton, analyste de la banque UBS, face à la concurrence de NTL-Telewest mais aussi de la télévision numérique terrestre sans abonnement Freeview, développée par la BBC, et de la future télévision satellite sans abonnement Freesat, qu'ITV compte lancer à la mi-2006.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.