"Des regrets? Pour avoir aidé ma fille? Pour avoir respecté son choix?": dans une salle d'audience du Tribunal d'Evry transformée en studio de tournage, la comédienne Sandrine Bonnaire défend son rôle, celui de Martine, mère poursuivie pour avoir aidé sa fille à avorter. L'histoire, la vraie, se passe en 1972 à Bobigny. Elle sera un point fort de la campagne menée par le mouvement féministe pour obtenir l'autorisation de l'avortement en France. Deux ans plus tard, la loi Veil est votée, dépénalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Tourné pour la chaîne France 2, le téléfilm "Le procès de Bobigny" est librement inspiré du procès historique éponyme. Dans un souci de discrétion, les noms des héroïnes ont été changés, à l'exception de celui de leur célèbre avocate, Me Gisèle Halimi, interprétée par Anouk Grinberg. A la barre des témoins du téléfilm, Martine Langlois explique qu'elle a aidé sa fille, Léa, à avorter pour lui permettre "de ne pas être fille-mère à 16 ans". Léa (jouée par la toute jeune Juliette Lamboley) est enceinte à la suite d'un viol. Par l'intermédiaire de Colette Solin (interprétée par Nathalie Besançon), sa mère rencontre Marguerite Chauvelier (jouée par Marie Bunel) qui pratique un avortement clandestin. Dénoncées, les quatre femmes sont inculpées.
Rédaction
26 juillet 2005
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