Les négociations entre les groupes français Vivendi Universal et Lagardère sur la participation de ce dernier au capital du groupe Canal+ ont repris "sérieusement" depuis trois semaines, a indiqué un porte-parole de Lagardère lundi, confirmant des informations de presse. "Nous étions en discussions depuis longtemps. Ces discussions n'étaient pas très animées. Depuis trois semaines, cela a repris sérieusement", a-t-il précisé, indiquant qu'il est "acquis" à ce stade que Lagardère aura "la minorité de blocage (34%)" d'une partie du groupe Canal+. Dans un entretien au Journal des Finances paru samedi, Bertrand Méheut, président du groupe Canal+, a déclaré : "Les deux groupes sont d'accord sur le principe et sur les conditions d'une montée de Lagardère au sein du Groupe Canal+, dont le nouveau périmètre a été défini". "En l'état actuel des discussions, Lagardère va rentrer dans un sous-ensemble du Groupe Canal+ constitué essentiellement des activités de télévision payante en France. Reste maintenant à voir combien vaut réellement la participation de 34% que détient Lagardère dans CanalSatellite et à quel pourcentage elle donne droit dans le capital du Groupe Canal+", a ajouté M. Méheut. Les négociations pourraient durer sur la question de savoir si Lagardère obtiendra ou non un droit de regard sur la stratégie et les comptes. Selon une source proche du dossier, Lagardère n'a pas l'intention d'accepter un accord dans lequel on lui dirait "pas question de regarder les comptes et la stratégie". "Il n'y aura pas de contrôle conjoint et il n'est pas question qu'un actionnaire, quel qu'il soit, prenne une participation dans le Groupe Canal+ qui entraîne un affaiblissement de la position de notre actionnaire de référence", a déclaré de son côté M. Méheut au Journal des finances. Selon la source proche du dossier, les actifs du groupe Canal+ qui ne seraient pas concernés par l'accord sont Studio Canal, Canal+ Pologne, i-TELE et le PSG.
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